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S’INFORMER POUR PROTÉGER ET RESTAURER NOS LACS, ENSEMBLE!

10 novembre 2022

Les lacs sont des écosystèmes aquatiques à faible écoulement formés naturellement ou artificiellement grâce à l’accumulation d’eau dans des dépressions de la croûte terrestre.

Naturellement, le cycle de vie d’un lac s’étend sur des millions d’années. Son évolution commence à un stade oligotrophe. À ce stade, la quantité de nutriments qu’il contient est tellement faible que les organismes qui y vivent ne peuvent y proliférer. Au fur et à mesure de son évolution, il se charge de plus en plus en nutriments jusqu’à l’atteinte du stade d’eutrophisation. L’état eutrophe d’un lac définit un milieu riche en nutriment et donc propice à la prolifération des plantes aquatiques telles que les espèces exotiques envahissantes. En fin de cycle de vie d’un lac, l’accumulation des sédiments finira par le transformer en milieu humide et même, dans certains cas, en milieu terrestre sec. Cependant, la condition trophique des lacs ne devrait pas présenter de changements liés à leur âge au cours d’une vie humaine.

De nos jours, avec l’urbanisation et les aménagements qui lui sont associés, ce phénomène de vieillissement est accéléré. L’apport d’une plus forte quantité de nutriments à l’échelle du bassin versant impacte fortement les milieux lacustres. Quels sont ces nutriments?

À l’instar des humains, les végétaux, dont les algues, ont besoin de « nourriture » pour se développer. Parmi les composés nécessaires à leur croissance, deux sont dits limitants : l’azote et le phosphore. Ce sont des facteurs qui vont conditionner la vitesse et l’amplitude de la production primaire dans le lac par leur disponibilité. En effet, les algues et les plantes étant capables de photosynthèse sont les producteurs primaires de l’énergie alimentaire biologique à l’intérieur du réseau trophique d’un lac. La majorité des autres formes de vie du lac dépendent donc d’elles pour leur nourriture, la production d’oxygène et le cycle nutritif.

En résumé, plus il y a d’apports d’azote et de phosphore dans un lac, plus il y a d’activité biologique donc il vieillit plus rapidement. Il devient alors nécessaire de prévenir l’introduction de ces composés dans le lac. De façon naturelle, l’azote est très disponible dans l’air et dans l’eau. Le phosphore par contre, beaucoup moins. Les activités anthropiques favorisant l’apport de ces éléments dans le lac sont :

  • L’épandage des engrais utilisés pour les gazons et les plantes en bordure des lacs,
  • Les rejets des installations septiques résidentielles conformes et non conformes ou défectueuses ;
  • L’utilisation de savons et détergents non biodégradables et avec phosphate ;
  • L’érosion des sols mis à nu et le manque de couvert végétal aux abords des lacs (artificialisation des rives, murs de béton, enrochements, mauvais aménagement des fossés de route) ; et
  • Le surdéveloppement.

Quelques chiffres pour mesurer l’impact du phosphore dans un lac

  • 1 g de phosphore déversé dans un lac fournit assez d’éléments nutritifs pour produire 500 g d’algues et de plantes aquatiques ;
  • Les fosses septiques produisent entre 1 et 2 kg de phosphore par année et la majeure partie de ce phosphore se retrouve dans le lac ;

Que pouvons-nous faire à notre niveau ?

  • Conserver une bande de végétation naturelle d’une largeur de 15 mètres le long de la rive ou la revégétaliser avec des végétaux indigènes adaptés aux conditions climatiques régionales;
  • S’assurer de la conformité, de l’efficacité et l’entretien des installations septiques.
  • Ne désherbez pas le lac. Les végétaux aquatiques et indigènes sont utiles et assurent des fonctions écologiques importantes;
  • Éviter au maximum l’utilisation des engrais et du compost;
  • Utiliser des produits sans phosphate;
  • Éviter les aménagements artificiels. Les matériaux imperméables tels que le béton et l’asphalte ne permettent ni la rétention ni la filtration des eaux;

Plusieurs associations de lac ont été mises sur pieds par des résidents de la Municipalité. Si vous souhaitez vous impliquer ou vous informer de l’état de santé de vos lacs, nous vous invitons à entrer en contact avec les représentants de vos associations ou à nous écrire à l’adresse environnement@munsar.ca .